Feeds:
Articles
Commentaires
Conseil de Paris du Lundi 10 mai 2010
C’est un lieu commun de rappeler que, depuis les origines, les hôpitaux ont été le lieu
d’accueil des plus démunis et de ceux qui souffrent… Ces établissements, le plus souvent
appelés Hôtel-Dieu, avaient avant tout une vocation d’hospice plus que de soins.
Il n’en reste pas moins vrai que les ordres hospitaliers ont ainsi tissé à travers l’Europe un véritable réseau d’accueil, ouvert à tous. Cet état d’esprit, fait d’entraide et d’humanisme a perduré tel quel jusqu’au XVIIIe siècle. Puis vint le XIXe avec le développement d’une médecine moderne scientifique, dont l’essor va s’amplifier tout au long du XX, et dont l’accueil des démunis reste une priorité. La réforme de 1958 a le grand mérite de rappeler les missions essentielles d’un Hôpital qui doit porter une médecine de très haut niveau au service de tous. Cette médecine universitaire, où se côtoient le soin, l’enseignement, la recherche, prise en charge par la collectivité nationale, a été rapidement reconnue comme l’une des premières au monde. Si je me permets aujourd’hui de faire ce rappel historique, c’est que les fondements mêmes de l’Hôpital public sont en train d’être mis à mal, abandonnés, soumis aux aléas d’une gouvernance défaillante. On pourrait rétorquer que cela n’est pas la première fois.
Effectivement, ce n’est pas la première fois que la nécessité d’une maîtrise des coûts vient relativiser régulièrement cette volonté humaniste. A titre d’exemple, Turgot soutenant la thèse que compte tenu des coûts hospitaliers, il était indispensable de limiter les admissions. Necker souhaitant une restructuration des hôpitaux parisiens pour améliorer les conditions d’accueil, mais au prix de fermetures. Ce même dilemme, on le retrouve enfin dans l’épopée des Thibault de Roger Martin du Gard évoquant le fossé qui se créé de plus en plus entre cette vision humaniste d’un Hôpital au service de sa population et la maîtrise des coûts.
Plus que jamais aujourd’hui, cette dualité s’exprime avec force, deux conceptions
s’affrontent. On parle d’hôpital-entreprise, de déficit budgétaire abyssal, de productivité et d’efficience, d’évaluation des performances, de convergence public-privé comme si les
logiques étaient les mêmes… quand on sait bien que la logique du secteur privé est le profit, et que celle de l’Hôpital public, même si elle intègre la nécessaire maîtrise budgétaire, ne peut se satisfaire de ce seul objectif.
Aussi, me permettrais-je de dresser dans un premier temps le constat de ce qu’est l’Hôpital public aujourd’hui. Pour mieux indiquer dans un second temps, ce qu’est notre conception et notre vision d’une véritable politique de santé public d’avenir pour le 21ème siècle.
NOTRE CONSTAT : L’HOPITAL PUBLIC EST AUJOURD’HUI CONFRONTE AU
RISQUE D’UN VERITABLE DEMANTELEMENT
Après de multiples essais de maîtrise des dépenses hospitalières, la tarification à l’activité est aujourd’hui l’idéologie dominante. Outre le fait que son équivalent a été abandonné en Amérique du Nord, en raison de ses nombreux effets pervers, la T2A est un véritable outil de mise à mort de l’Hôpital public par la comparaison qu’elle introduit entre deux systèmes à finalité différente. Dans cette logique absurde, la suppression d’emplois et la fermeture d’établissements, déguisée en regroupements hospitaliers, fait vivre au secteur de la Santé une désorganisation, une destruction, un démantèlement de l’Hôpital public rarement vu auparavant.
Le constat aujourd’hui est terrible, notamment à Paris : à l’exception de quelques opérations de prestige, les hôpitaux de l’APHP n’ont pas vu de réhabilitation de leurs bâtiments depuis leur création pour les établissements nés dans les années 70, et n’évoquons même pas la situation de ceux qui sont antérieurs. Faute d’une politique volontariste, et d’investissements suffisants, des bâtiments entiers sont aujourd’hui dans un état de vétusté que l’on tente vainement de dissimuler à nos visiteurs étrangers ou tout simplement de justifier auprès de nos patients par le dévouement et l’excellence des équipes soignantes, mais pour combien de temps encore vu le décalage par rapport à un secteur privé florissant. Cette politique de gribouille a conduit, notamment à Paris, à une Institution Hospitalière repliée sur elle-même, souvent ignorante des urgences de santé publique comme l’émergence des nouvelles pathologies sociétales (diabète,
obésité, pathologies associées au vieillissement de la population, chronicité de maladies comme le VIH ou le Cancer). Cette même politique menace de plus en plus la prise en charge de l’IVG, comme en témoigne la fermeture prochaine de 5 services en Région parisienne. La Loi HPST ne fait qu’aggraver cette situation, visant qu’à renforcer un entre soi délétère, en excluant les élus des commissions de surveillance.
Le Pr Grimaldi résumait remarquablement cette situation en des termes forts; « Deux voies de réforme du système de santé s’opposent. L’une, néolibérale de privatisation rampante, visant à transférer les coûts vers les ménages et les assureurs privés selon la formule : « A chacun selon ses moyens ». L’autre, républicaine, égalitaire, cherchant à défendre le principe du : « A chacun selon ses besoins socialement reconnus ». Mais notre propos ne se résume pas à une simple critique, aussi, aimerais-je aborder notre vision d’une politique de santé publique ambitieuse et moderne.
POUR UNE POLITIQUE DE SANTE PUBLIQUE D’AVENIR AMBITIEUSE ET
MODERNE REPONDANT AUX ATTENTES DE NOS CONCITOYENS
Une politique de santé publique, ambitieuse et moderne passe en tout premier lieu par
l’indispensable égalité dans l’accès aux soins. Il est scandaleusement anormal que l’on ne puisse obtenir le rendez-vous dans certaines spécialités que plusieurs mois plus tard. Il est scandaleusement anormal que l’on ne puisse accéder au « secteur un » ambulatoire dans le centre de Paris. Il est scandaleusement anormal qu’il faille jouer de ses « relations » pour accéder rapidement à celui que l’on pense comme le meilleur…
Une politique de santé publique ambitieuse, c’est celle qui développe des actions de
prévention, de dépistage, de suivi « personnalisé » de patients à risque.
Une APHP ambitieuse et moderne, ce sera celle qui est avant tout tournée vers l’extérieur et qui développe des actions ciblées au service des habitants, qui sait promouvoir : 1) des techniques de haut niveau dans les structures ad hoc, 2) qui sait promouvoir la santé publique dans ses actions d’accueil des urgences, de prévention et de dépistage des grands défis d’aujourd’hui (hypertension artérielle, précarité, ou psychiatrie, 3) qui sait promouvoir enfin une médecine ambulatoire, gage de la réduction de l’hospitalisation conventionnelle.
L’Hôtel-Dieu, hôpital universitaire, résolument tourné vers l’avenir au service de l’ensemble de la population de l’Ile-de-France s’est voulu promoteur de ces axes.
Pour preuve, l’implication très forte de l’ensemble de la communauté hospitalière de cet
Hôpital, aussi bien dans la recherche d’un quasi équilibre budgétaire, que dans celle de la création d’un partenariat d’égalité avec Cochin. De tout cela, la direction de l’AP-HP n’en a plus cure. Car n’est-on pas finalement rentré aujourd’hui dans cette logique si bien incarnée par la récente publicité de la Fédération de l’Hospitalisation privée ayant pour slogan « clinique hôpitaux privés, on peut tous y aller », qui loin de promouvoir un système de santé au service de tous, cherche à déconsidérer ce qui constitue un objet de fierté au coeur de l’excellence française, l’Hôpital public.
Pour devenir la pierre angulaire d’un système de santé publique moderne et efficace, l’Hôpital sera amené à relever un défi de taille, consistant à contribuer à une meilleure articulation des acteurs de santé sur un même territoire, qui feront de l’articulation Ville – Hôpital une condition absolue du bon fonctionnement hospitalier. Vraiment pas grande chose à voir avec ce que le ministère de la Santé et la direction de l’AP – HP sont en train de nous proposer.

Dominique Bertinotti

Le 6 avril dernier, les comités locaux de Désirs d’Avenir élisaient leurs nouvelles équipes d’animateurs. Il s’agit d’une exigence démocratique qui doit nous permettre de constituer de nouvelles équipes prêtes pour les étapes à venir avec Ségolène Royal.

Afin de gagner en efficacité, d’échanger les bonnes pratiques et de faciliter l’organisation de réunions, il est proposé d’instituer un travail collectif entre les arrondissements ; en opérant des regroupements représentant environ 10% des adhérents de Désirs d’Avenir Paris. Dans le centre de Paris, les 1er, 2ème, 3ème et 4ème arrondissements sont regroupés selon la répartition suivante : 1 animateur pour le 1er arrondissement, 1 animateur pour le 2ème, 2 animateurs pour le 3ème et 2 animateurs pour le 4ème.

Après un appel à candidature ouvert à tous les adhérents, 4 candidatures ont été enregistrées pour le 4e arrondissement. Laetitia de Warren et Julien Landel ont été élus animateurs pour le 4e arrondissement.

Rassemblons nous à présent autour de Julien et Laetitia pour organiser concrètement le rapprochement des comités des 4 premiers arrondissements, et pour mener le travail de fond cher à notre mouvement !

C’est avec beaucoup de plaisir mais aussi une pointe d’émotion que je vous fais part de la sortie prochaine de mon premier livre. Intitulé « Etre maire à Paris », il est le fruit d’entretiens avec Jean Ferreux, éditeur indépendant installé dans le 4e arr. à la tête de la Maison Téraèdre. Je le remercie de m’avoir proposé ce projet tout comme Théo Klein qui en signe la préface.

Livre de réflexion politique, il répond à la question que pose son titre mais est aussi, l’expression de ma personnalité, dans sa globalité.

Je le dédicacerai samedi 27 mars à 15h au Salon du Livre sur le stand de la région Ile de France et jeudi 1er avril à 19h15 à la librairie Michèle Ignazi17 rue de Jouy.

Vous pouvez le commander à un tarif préférentiel au moyen du bon de souscription ici.

Dominique Bertinotti

Survol de la presse de cette semaine (7mars – 13 mars) par Laetitia de Warren

Ces diables de sondages !

Cri du cœur collectif poussé dimanche 7 mars par la rédaction de Médiapart à une semaine du  premier tour des élections régionales…[1] Un cri qui, à première vue, n’a pas été très écouté par la presse nationale et régionale : elle  passe son temps cette semaine à lancer et commenter des résultats de sondages qui donnent, globalement, la gauche gagnante – en tout cas au deuxième tour. Or, ce que les sondeurs ne peuvent mesurer, c’est « la défiance, le désarroi, le doute » souligne Médiapart, qui se demande si les Français ont encore foi dans l’action publique, citant à l’appui de son interrogation…un sondage, celui de TNS-Sofres selon lequel « seuls 49% des sondés disent s’intéresser à la campagne actuelle ». Et le journal en ligne d’Edwy Plénel d’ajouter un deuxième bémol à la sondagite ambiante : ne pas oublier qu’il s’agit d’un scrutin régional d’où il est difficile de tirer une morale nationale.

Dans la foulée, Médiapart fait suivre ces remarques d’un « vade-mecum » de la situation région par région, avec une brève analyse des forces politiques en présence en ces veilles d’élection et un rappel des résultats des élections depuis la présidentielle de 2002.

En réalité, on s’aperçoit au fil des jours, que si Médiapart a ouvert le bal en matière de réflexion un peu moins…primaire, il n’a pas dansé tout seul… Dès le lundi 8 mars C dans l’air [2] sur la Cinq propose  un débat sur la question « Régionales : les jeux sont faits ? » dans lequel les différents participants sont d’accord pour souligner que la clef de l’élection sera la participation, davantage encore que les résultats. A tel point que le taux de participation pourrait bien affecter le résultat des élections. C’est en tout cas ce qui ressort de l’article que publie mercredi le Parisien[3] sur la base – évidemment ! – d’un sondage Ifop. Selon ce sondage, seuls 53% des électeurs/trices sont tout à fait certains d’aller voter au premier tour. Plus significatif encore, seuls 28% des 18-24 ans prévoient d’aller voter contre 71% des plus de 65 ans et d’autre part 66% des cadres supérieurs comptent voter contre 33% des employés. Pas besoin d’être politologue confirmé pour en déduire que ce genre de déséquilibre est fondamentalement défavorable à la gauche !

Région… vous avez dit région ?

Les choses ne s’arrangent pas en fin de semaine. La désaffection des Français pour le vote en général et le vote aux régionales en particulier devient objet d’analyses et de commentaires un peu partout dans la presse quotidienne et hebdomadaire. Dans 20 Minutes[1], Gaël Slimane, de l’Institut BVA, estime que le grand problème de cette élection précise est qu’il « n’y a pas de clivage politique de fond…les thèmes de campagne se ressemblent et le goût de la polémique les rassemble ». Or, d’après lui, moins de 15% des français se sont intéressés à l’affaire de Georges Frèche ou d’Ali Soumaré… Bon, c’est lui qui le dit !

Pour savoir « pourquoi ils n’iront pas voter », le Monde Magazine a envoyé ses reporters à Auxerre, considérée comme ville « qui vote peu ou prou comme la France ». Aucun des habitants qui s’y expriment n’a l’impression d’être un « mauvais citoyen » en n’allant pas voter – simplement ils considèrent pour la plupart qu’ils font davantage pour leur pays en s’impliquant autrement, par exemple dans le travail associatif. Ils sont prêts, comme dit l’un d’eux « à prendre un fusil » pour défendre leur pays mais « si la Grèce est en faillite et la France est endettée, croyez-vous que ce soit en votant que vous changerez quoi que ce soit ? ». « Je ne supporte plus, dit une autre, l’impunité dont jouissent les ministres. Vous, lorsque vous avez un problème, on vous fait payer ». Ce qui ressort de l’ensemble des interviews, est que les Français ne vont pas voter par indifférence pour le vote régional mais par une forme de découragement et de ressentiment beaucoup plus profonde et plus générale. Même l’unique intervenant qui a décidé de retourner voter ne sait pas pour qui et résume la situation par cette précision significative : « J’attends qu’ils m’envoient leur pub (sic) pour me décider ».

Et pourtant, la presse s’est donné du mal cette semaine pour expliquer les tenants et les aboutissants de l’action des Conseils régionaux. Les chaînes de télévision y sont toutes allées de leurs reportages, interviews et graphiques pour illustrer les différents domaines de compétences des régions, leurs budgets, leurs dépenses – ce qui a donné aux téléspectateurs l’occasion de voir et revoir des images d’un certain Lycée Kyoto de Poitiers… dommage que ces images aient rarement été accompagnées d’une phrase permettant de l’identifier ! Le Nouvel Observateur s’est fendu d’un long article très fourni et précis sur « où va l’argent de votre région ». Sylvain Courage et Nicole Pénicaut y développement notamment le problème des financements imposés par l’Etat auxquelles les régions ont du faire face (ex. transfert des TOS).

Médiapart – encore !- se distingue cette semaine en choisissant de se concentrer sur une région – le Poitou-Charentes. Ou, plus précisément, à la présidente, car les trois longs articles de Stéphane Alliès tournent tous autour de la personne de Ségolène Royal, « l’hyper-présidente », de sa façon de gérer la région qualifiée de « gestion commando », de la façon dont la voient ses partenaires et ses adversaires politiques, mais aussi de la façon dont elle applique les différents volets de la démocratie participative. Des articles sans concession mais sans parti pris qui méritent réellement une lecture attentive – il y manque l’interview de Ségolène Royal que souhaitait Alliès mais l’intervention dramatique de Xynthia sur les côtes charentaises a, bien entendu, donné la priorité à d’autres considérations. Sans qu’Alliès puisse déterminer si elle la lui aurait accordée en tout état de cause…

Quand la presse donne dans le…primaires

La presse régionale, écrite ou audiovisuelle, a eu, depuis le début de l’année, l’occasion de rencontrer, suivre et interviewer (notamment France 3) Ségolène Royal. Cela ne l’empêche pas de se sentir frustrée, entre autres par le manque d’échanges « corsés » entre Ségolène Royal et Dominique Bussereau. La Nouvelle République du Centre[1] s’est même penchée sur les différents sites et blogs de la campagne où elle constate « un phénomène étrange : rien ne se passe » et affirme que « si c’est atone sur le Web, c’est aussi parce que ça l’est dans la vraie vie ». Ce que Sud Ouest[2] qualifie de « campagne soft ».  La NR en est donc réduite à faire des comptes d’apothicaire : quand on recherche Ségolène Royal sur Google, on obtient plus de deux millions de résultats, paraît-il. Comme si ce genre de constatation constituait une information inattendue…

La Charente Libre[3] termine la semaine sur le meeting de Poitiers en mettant en exergue l’aspect « national » du discours de Ségolène Royal, qui demande aux électeurs de ne pas bouder les urnes et de rendre « un vote sanction contre le système Sarkozy ». Voilà qui nous amène, inévitablement, à la réelle préoccupation des médias : que va-t-il se passer après les régionales ? Vendredi, C dans l’air s’intéresse aux enjeux futurs en prenant comme thème … « Sarko après les régionales » – grosse allusion à l’interview de Nicolas Sarkozy dans le Figaro Magazine[4]. Ce qui n’empêche pas le débat de porter notamment sur l’avance annoncée du « bloc des gauches » qui, disent les intervenants, peut avoir un effet sur la suite des évènements politiques (comprendre : la présidentielle).

Marianne2 [5] n’a pas attendu la fin de semaine (date de publication oblige) pour nous gratifier d’un long article sur « Fabius, Royal, Aubry : la tête dans le guidon…des primaires ». Un article parmi une vraie pléthore de textes plus ou

moins similaires à travers la presse. Les déclarations de Jean-Louis Bianco sur la nécessité de tenir les primaires dès cette année sont reprises et commentées mais ce qui intrigue les journalistes, c’est la forme et les objectifs de ces primaires : « Les primaires devaient permettre une large et véritable consultation du peuple de gauche : du côté de Solférino, on semble surtout vouloir faire de ce moment un plébiscite sinon rien » affirme  Gérald Andrieu dans Marianne2. Nous voilà prévenus – comme si nous ne le savions pas !

Peut être Solférino en arrivera-t-il, pour contrer le « danger » Ségolène Royal et noyer le poisson, à faire comme les Démocrates américains dans l’Etat de l’Illinois, où doit se tenir l’élection d’un nouveau gouverneur général : ils viennent de lancer un appel à candidats sur internet en précisant bien que « quiconque peut poser sa candidature ». D’après le New York Times[1], on compte déjà dans la liste d’impétrants : un policier, un professeur, un maçon, un violoniste, un vendeur de postes de télévision… et la fille du chanteur Paul Simon. Comme quoi, dans l’Etat de Barack Obama, « Yes they can » ! All of them !

Laetitia de Warren

[1] www.mediapart.fr « Régionales, vade-mecum »

[1] www.france5.fr Rubrique « C dans l’air » – Archives

[1] www.leparisien.fr/elections-regionales Article du 10 mars

[1] http://www.20minutes.fr/article/ 390632/Politique Article du 13 mars

[1] www.lanouvellerepublique.fr 10 mars

[1] www.sudouest.com/charente-maritime/actualité/article893238 12 mars

[1] www.charentelibre.com/article=314230&sequence 12 mars

[1] www.lefigaro/lefigaromagazine/ 12 mars

[1] www.marianne2.fr 08 mars

[1] www.nytimes.com 10 mars

A propos de Malek Boutih, Gérard Longuet dit : c’est “un homme de grande qualité, mais ce n’est pas le bon personnage. Parce qu’il vaut mieux que ce soit le corps français traditionnel qui se sente responsable de l’accueil de tous nos compatriotes”. Et d’ajouter : “Si vous mettez quelqu’un de symbolique, extérieur, vous risquez de rater l’opération.”

Je ne crois pas au dérapage soi-disant maladroit, mais plutôt à une diversion bien réfléchie et bien orchestrée, comme par hasard à la veille du premier tour des élections régionales. Juste après que le tribunal l’ait blanchi sur le financement occulte du Parti Républicain le 8 mars dernier, après un très long silence médiatique, le voilà sur le devant de la scène pour nous parler du corps français traditionnel…

Pour glaner quelques voix au Front National ?

Mais aussi pour affirmer encore et toujours la différence que l’on veut pointer entre les Français.

Ce discours qu’on distille depuis mai 2007, avec la création du Ministère de l’immigration, de l’intégration et de l’identité nationale, les propos de Brice Hortefeux sur les Auvergnats, le débat sur l’identité nationale lancé par Eric Besson, l’affaire Soumaré…

Ce ministère a beau distribuer la nationalité française à tout va, les naturalisés ne sont pas considérés comme Français à part entière.

Pas pour les Longuet, Hortefeux, Besson et tous les autres qui pensent comme eux ! il y a les vrais Français et les faux. Les vrais sont ceux nés de parents français, eux mêmes nés de parents français, eux aussi nés de parents français et ainsi de suite.

Evidement les “vrais Français” sont tous nés sur le sol français métropolitain, les habitants des Dom Tom ne sont pas tout à fait des vrais Français… les “vrais Français” sont très certainement de religion chrétienne, pour les autres l’assimilation est évidement souhaitable.

Pour les Longuet, Hortefeux, Besson et tous les autres qui pensent comme eux, peu importe l’acquisition de la nationalité française, les naturalisés ne seront jamais des “vrais Français”, pas avant des siècles et des siècles.

Amen !

Patrizia di Fiore

PÉTITION

En 2004, la direction de l’APHP proposait unilatéralement la fermeture de l’Hôtel-Dieu, laissant grande ouverte la porte pour des projets immobiliers publics ou privés.

Une très forte mobilisation de l’ensemble des acteurs, des usagers, de la population parisienne et francilienne s’est alors constituée, certes sur le maintien de l’Hôtel-Dieu, mais surtout sur la réalisation d’un projet innovant répondant aux attentes de santé de nos concitoyens.

Ce projet fondé sur les urgences, l’ambulatoire et la santé publique a été longuement travaillé, enrichi et a pris toute sa place dans la réflexion sur la restructuration hospitalière avec Cochin.

Aujourd’hui, en 2010, les déclarations contradictoires et fracassantes du Directeur de l’APHP visent au mieux à faire de l’Hôtel-Dieu, une annexe de Cochin, ou au pire à planifier la fermeture de cet hôpital dans les années à venir.

Mobilisons nous pour :

–       le développement et la diversification des urgences à l’Hôtel-Dieu. La force de ce service réside dans sa grande capacité d’accueil, dans la qualité et la rapidité de sa prise en charge (8 patients sur 10 restent moins de 4h entre l’arrivée et le départ, l’Hôtel Dieu est le seul hôpital à assurer une filière spécifique pour les urgences cancérologiques).

–       l’ambulatoire : moins d’une journée à l’hôpital quelle que soit la pathologie médicale (diabète, hypertension artérielle, VIH …) ou chirurgicale (ophtalmologie …), telle est l’ambition à mettre en œuvre.

–       La santé publique : assurer le suivi médical personnalisé du patient dans une optique de prévention pour éviter l’hospitalisation (populations ciblées, personnes âgées, précarité, suicides, addictions …), promouvoir la formation universitaire des futurs personnels soignants.

L’Hôtel-Dieu, c’est aujourd’hui 120 000 urgences, 350 000 consultations, 35 000 hospitalisations, un accueil très large des Franciliens (60% des consultants viennent d’Ile de France hors Paris), facilité par l’excellente desserte des moyens de communication.

Notre attachement à une médecine efficace, innovante, publique, gage de son accessibilité pour tous, est aujourd’hui remis en cause au travers des récentes décisions prises par l’APHP pour l’Hôtel-Dieu.

Nous appelons à nouveau à une forte mobilisation pour que cessent les mesures dilatoires visant à compromettre la réalisation du projet de l’Hôtel-Dieu, seul en capacité d’assurer son avenir.

Dites NON au dépeçage de l’Hôtel Dieu,

En disant OUI à une restructuration égalitaire entre l’Hôtel-Dieu et Cochin, c’est dire OUI à un hôpital de proximité et de qualité.

Paris, le 5 février 2010

——————————————————————————————————

Premiers signataires de la pétition : Dominique Bertinotti, Maire du 4e arr, Présidente de la Commission de Surveillance de l’Hôtel Dieu & le Pr Jean Louis Pourriat,

Chef de service des urgences de l’Hôtel Dieu, Président du Comité consultatif médical

Signataire

–       Nom Prénom

–       email

envoyer à cette adresse <mobilisationhoteldieu@gmail.com>

Le Pass Contraception de Ségolène Royal, qui permet l’accès gratuit à la consultation médicale et à la contraception par l’intermédiaire des infirmières scolaires, est toujours bloqué par le gouvernement. Ce n’est pas parce que cette solution est proposée par une élue de gauche qui a toujours agi en faveur de la contraception qu’il faut que le gouvernement UMP la sabote.

Le rapport de l’IGAS rappelle qu’il y a encore 30 000 grossesses chez les mineures et donc une urgence à agir pour répondre à cette détresse.

Contrairement à ce que dit Roselyne Bachelot, le Pass Contraception est le fruit d’une longue concertation et a reçu l’accord des parents d’élèves, des infirmières, des généralistes et des pharmaciens. L’Éducation nationale y a été étroitement associée.

Faut-il rappeler que le gouvernement n’a pas été capable pendant des années de faire le nécessaire ? En agissant pour des raisons politiques, il prive aujourd’hui les jeunes de la contraception gratuite. Il y a là une forme de non assistance à mineures en dangeralors que tous les moyens de prévention existent.

Avec raison, Ségolène Royal demande une nouvelle fois au gouvernement d’autoriser les infirmières scolaires à donner le Pass Contraception aux élèves qui en ont besoin, et d’annuler les ordres d’interdiction du ministère de l’Éducation nationale.

Jean Louis Bianco

Je me permets de publier des extraits de la dernière Chronique du Fourbe, du cher Pangloss (cliquer ici) dont je suis une lectrice fidèle et passionnée afin de vous la faire partager.

Après la chronique du Roué, sur la période Chirac, Pangloss continu son travail précieux sur la période Sarkozy dans ce style particulier qui lui va si bien et enchante les amateurs  de la langue française.

Très bonne découverte et très bonne lecture

Patrizia di Fiore

Nouveau scandale en Languedoc, après que le gouverneur Frêche eût dit que le Mage Fabius lui paraissait avoir une mine pas très catholique (ce qui était la moindre des choses, s’agissant d’un prince Huguenot).

La sarkopropaganda s’en empare et en fait ses choux gras, la distillant en boucle sur les étranges lucarnes pour que le monde entier n’ignore rien du satrape languedocien, de ce Gauleiter (si ! si !), ce Sardanapale qui se roulait dans l’abjection, le racisme et la haine des hébreux.

Sus à la bête ! taïaut ! taïaut ! taïaut ! ah ! l’abominable obersturmführer, te voilà démasqué !

En omettant toutefois de dire (ah ! les honnêtes gens !) que ledit gouverneur Frèche donnait la réponse du berger à la bergère, après que le mage Fabius eût susurré sur les ondes qu’il ne voterait pas pour lui, le trouvant fort peu Orthodoxe.

Là-dessus, n’écoutant que ce qu’ils voulaient entendre, tout Solférino se lève comme un seul homme, Martine du Ch’nord en tête, et plonge la tête la première dans la trappe ainsi tendue.Les barons Huguenots n’étaient jamais autant unanimes, que quand il fallait taper sur un des leurs, et de toutes leurs forces.

Et de renchérir, drapés de vertu outragée : c’est une honte, un scandale, notre bon Fabius, la chair de notre chair, a été ignominieusement agressé par ce nervi !

taïaut ! taïaut ! taïaut ! il faut que la bête meure !

[…]

Ce gouverneur Frèche était sans doute fort urticant, et bien insupportable.

Sanguin à l’extrême, autocrate et la langue bien pendue, il réagissait dans l’instant à tout ce qui chatouillait son épiderme, sans trop bien prendre le temps de retourner sept fois sa langue dans la bouche, et dans un langage qui eût charmé tous les corps de garde.

On pouvait modérément goûter ses gasconnades, et même ne pas les goûter du tout.

Mais il avait avec lui tous les Huguenots de Languedoc, qui l’avaient choisi majoritairement, et continuaient à ne pas vouloir pendre pour des lanternes les vessies qu’on leur proposait,

comme cette incartade où les bonnes âmes voulaient à tout prix voir des untermenschen là où lui n’avait vu que des escouillés, dans ces harkis venus perturber sa réunion, et qui, le matin même léchaient la main de ceux-là qui avaient délibérément livré, désarmés, des centaines de milliers de leurs camarades au couteau des bouchers.

Qui, dans cette affaire, avait perdu son honneur ? Celui qui traitait de moins que rien les nervis du Fourbe, ou bien les complices des bouchers ?

Où se situaient les indignations sélectives, messieurs les censeurs ?

Horresco Referens ! Ces Narbonoïdes persistaient dans l’hérésie en le soutenant massivement contre Solférino.

Mais alors, quel crime abominable ce Frèche avait-il commis, qui lui valait la haine Solférinesque ?

Avait-il conclu quelque accord sulfureux avec l’Ordre Noir, comme son prédécesseur ?

Nenni.

Avait-il commis quelque rébellion majeure, au rebours des décisions de Solférino, comme le Mage Fabius votant contre le TCE ?

Vous n’y êtes point.

Avait-il suavement trahi son camp, comme cher Jack, en apportant sa seule voix au Fourbe et le sauvant ainsi d’une humiliante défaite ? Pas du tout

Mais alors, quoi ?

Il était coupable de non orthodoxie, d’avoir soutenu la Huguenote quand tous les autres parsemaient ses pas d’épluchures de pommes, et d’oser parfois dire tout haut ce que les autres n’osaient se dire en face.

Et surtout, le Languedoc était coupable de mutinerie, crime effroyable de lèse-Solférino, et qu’il fallait punir férocement en livrant ces narbonoïdes négrifiés à la sarkosie, avec des poses vertueuses et de beaux mouvements de menton, pour faire oublier le reste.

Avec le risque de se ridiculiser, les verdoyants ne proposant qu’un vague strapontin à la pauvre Hélène Mandroux, volontaire désignée d’office pour châtier les rebelles, dans ce que d’aucuns pouvaient prendre pour une haute trahison.

On pouvait légitiment ne pas aimer le gouverneur Frèche et ses frasques, mais de là à tomber dans le piège à trompe-couillons de la sarkosie…Entre deux maux, on choisit de moindre.Et Honni soit qui mal y pense.

Pangloss


L’année 2010 s’annonce décisive :

·  élections régionales en mars, dont l’issue déterminera la capacité de la gauche à se rassembler autour d’une dynamique nouvelle

· convention nationale sur la rénovation du PS, au printemps, qui devra concrétise les engagements votés par les militants socialistes le 1eroctobre 2009

· adoption et lancement du processus des élections primaires, qui seront organisées en 2011 pour le choix de notre candidat(e) à l’élection présidentielle

· adoption du calendrier du prochain congrès, qui se tiendra lui aussi en 2011

Fidèles aux valeurs et aux orientations que nous avons défendues lors du
congrès de Reims, dans le cadre de la motion E (L’Espoir à gauche – Fier(e)s
d’être socialistes), fidèles aussi à notre engagement aux côtés de Ségolène
Royal, qui incarne notre mouvement depuis la campagne présidentielle de
2007, nous vous invitons à participer aux prochaines réunions qui se tiendront très prochainement dans les différents arrondissements parisiens.

Pour les militants des 1er, 2e, 3e, 4e, 5e et 6e arrondissements de Paris le 4 février prochain à 20h30 se tiendra une réunion de Désirs d’avenir organisée par les militants de l’Espoir à Gauche avec Ségolène Royal à la Maison des Mines, 270 rue Saint-Jacques (Paris 5e)

RER-B Port-Royal ou Luxembourg / Bus 21, 27, 38, 83, 84, 91

pour les militants des 11e, 12e, 19e et 20e arrondissements, lundi 8 février à 20h00, à l’AGECA, 177 rue de Charonne (Paris 11e),
Métro Alexandre Dumas ou Charonne

pour les militants des 7e, 13e, 14e, 15e et 16e arrondissements, Mardi 9 février à 20h30, au FIAP, 30 rue Cabanis (Paris 14e),
Métro Glacière (ligne 6)

pour les militants des 8e, 9e, 10e, 17e et 18e arrondissements, Jeudi 18 février
le lieu et l’horaire ne sont  pas encore définis

http://www.desirsdavenirparis.fr/article-in-43835780.html